triptyque
Par Sylvie Heyart, jeudi 10 janvier 2008 à 18:12 :: Journal de travail :: #12 :: rss
SH, dessin préparatoire, 3,00 cm x 1,50 cm
un triptyque pour démarrer cette année 2008
Une année de création, de vie, de lumière, de partage....
contre l'obscurité,
à l'envers de ce temps .....
... et le texte correspond d'Isabelle Normand
1
soudain elle grimpe
soudain elle saute
soudain elle vibre
soudain elle est en haut du mur
puis accrochée
pantin ivre de vie
flamme
et les muscles fonctionnent
le corps ressort
le corps joie
d’être
le corps qui n’en finit pas d’être lui
soie posée sur l’ossature
soi lové dans la charpente
sous la chute des cheveux et dans l’ombre des plis
la vieillesse a-t-elle prise sur cet amas d’atomes qui deviendront
une pluie d’étoiles quand le temps suspendu aura fini sa course
la jeunesse éternelle derrière l’ombre des nuits n’est-elle pas autre chose
à l’aine au coude au poignet au genou
est-elle enfant est-elle autre
note qui monte et qui descend
son qui palpite
sang qui pulse
électron libre dans le temps
qu’il chahute et qu’il crée
cycle de silence et de bruit
présence
la vie n’est-elle pas autre chose que ce mur et que l’escalade
un côté après l’autre
vie et mort emmêlées
masculin féminin
nudité sous la peau plus humide que dessus
là où chair palpitante
force et fragilité
2
une enfant d’ailleurs
la virgule au temps à la croix au silence
celle qui met au monde
enfant et enfante
finesse des traits
ciselure
la lumière arrive par palpitations et incandescence
descend-on en soi quand on lève le poing
qu’on glisse en silence
qu’on touche et qu’on prend
et l’enfantement
l’enfant qui te ment
l’en-fente qui ment
espace infini et pas limité que cette fente feinte au milieu du temps
sexe qui n’est pas qu’une déchirure mais temple et encens
le sens infini de vie de l’attente de ce long
passage sautillant de l’autre côté du vertige et peut-être
du sang ou du cent
du sans quelque chose
en fente la maman enfante un chemin
pour l’enfant qui vient
en elle elle enfante aussi son destin
brûlure de l’attente
brûlure du temps
pour l’enfant en soi qui sautille et vient
3
de l’autre côté
qu’y a-t-il enfin
ce qui est en haut et qui est en bas
ce qui tangue et tombe
du bas vers le haut
du haut vers le bas
la sinusoïde de ce corps qui chante
IN, le 20/02/08
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1. Le dimanche 2 février 2014 à 17:58, par Sylvie Heyart
2. Le dimanche 2 février 2014 à 17:58, par Sylvie Heyart
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